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Pourquoi participer à une retraite spirituelle?

Selon la tradition de l’Inde, un Ashram est une sorte d’ermitage, un lieu dans lequel on se retire du monde, pour s’unir à Dieu dans une démarche solitaire. Celui qui a réalisé le Divin en Soi rayonne une aura, qui attire les chercheurs spirituels ou disciples en quête de vérité. Une communauté spirituelle ou « Sangha »  « prés de la vérité » se forme alors autour du Maitre, le soutenant dans sa mission spirituelle.

Ce retrait à l’écart des distractions du monde s’accompagne d’un mode de vie des plus simple et parfois ascétique. Bien entendu, nous pouvons séjourner dans un Ashram durant quelques jours seulement et aussi quelque soit notre besoin du moment. Cela dit, séjourner dans un Ashram suppose d’en accepter les règles.

Les formes que prend un Ashram peuvent être très différentes, d’une simple bâtisse dans la nature pouvant accueillir quelques dizaines de personnes, à un établissement immense, pouvant en accueillir des milliers.

La vie dans un Ashram est axée uniquement sur les enseignements spirituels, la méditation, l’observation du mental-émotionnel et le détachement. il s’agit d’abandonner nos habitudes durant notre séjour, ce qui nous permet de sortir de notre zone de confort, afin de suivre le programme établi.

En tant que disciple, on accepte en général de consentir à faire des sacrifices sur ses besoins, ses désirs et attachements personnels

Dans un Ashram, la nourriture est végétarienne (voire Vegan), il y est interdit de fumer, de boire de l’alcool et d’avoir des rapports sexuels. Egalement, de l’heure du coucher (autour de 21h) au petit déjeuner, le silence est exigé. Il y règne donc une ambiance très paisible.

En général, on séjourne dans un Ashram pour une durée déterminée et on s’engage à demeurer dans l’enceinte de l’Ashram, sans aucun contact avec le monde extérieur. Ce mode de vie exacerbe nos émotions, réactions, peurs, désirs, attachements et permet, si on ne les fuit pas, de purifier notre esprit et d’ouvrir notre coeur.

 

En général, les Ashrams traditionnels logent et nourrissent leurs disciples, en échange d’un don fait à l’Ashram, ainsi que de participation au Seva ou Karma Yoga, faisant partie intégrante des quatre voies traditionnelles du yoga.

Le karma-yoga est un terme sanskrit : « karma » signifiant « action ».

Le karma-yoga est donc le « yoga de l’action sans ego, l’état d’esprit dans lequel on agit étant plus important que l’action elle-même. C’est une pratique qui permet de développer la vigilance, la concentration, l’écoute de nos réactions et fonctionnements intérieurs, de manière à devenir ensuite meilleurs dans la vie de tous les jours et mieux disposés à servir dans le monde. 

 

En Inde et selon la tradition, les Ashrams organisent régulièrement des évènements  « Aradhana » autour d’occasions spéciales et célèbrent de nombreuses fêtes honorant de diverses manifestations Divines, dans une atmosphère joyeuse de partage. C’est toujours l’occasion de servir, de recevoir une nourriture subtile pour l’âme, de prier, chanter, danser et méditer ensemble, l’occasion de retrouver et renforcer le lien avec cette dimension Divine qui nous dépasse. Les fêtes permettent aussi de transcender les différences sociales et également,  la transmission de principes spirituels de toute une culture basée sur la lumière, la joie, l’amour et la fraternité. Elles sont la célébration de la vie elle-même !

 

Se rendre dans un Ashram c’est aussi et surtout aller à la rencontre d’un Guru » « Celui qui dissipe les ténèbres », ou d’un maître spirituel et de la communauté qui l’entoure.

En Inde, un Guru est considéré traditionnellement comme un temple de Dieu, il a réalisé Dieu en Soi et le manifeste naturellement autour de lui. Les disciples en quête de Vérité spirituelle font donc preuve à son égard d’une véritable dévotion, ou au moins de beaucoup de respect et d’amour

Maitre spirituel et transfert émotionnel

Voici un point important, car vécu de nombreuses fois durant ces dernières années d’enseignement, et que tout chercheur de Vérité se doit de connaitre.

Ce point concerne la relation de Maitre spirituel à Disciple, dans laquelle une relation intense se tisse toujours, à condition bien sur que le Maitre soit vivant et suffisamment proche du disciple. Dans cette relation unique, dans laquelle le Maitre éclaire les voiles de l’ignorance qui empêche le disciple de gouter à la lumière bienheureuse de sa vraie nature, peut se produire ce qui se produit lors d’une analyse psy (entre thérapeute et patient). Le disciple déplace sur son guide spirituel les sentiments qu’il a éprouvés à l’égard de l’un de ses parents ou de ses proches pendant son enfance.

 

Si ces sentiments sont d’amour, il s’agit d’un transfert positif. S’il s’agit d’hostilité, c’est un transfert négatif.

 

Ce ne sont pas seulement les sentiments qui sont projetés sur l’autre, mais aussi les désirs insatisfaits, les attentes et les conflits non réglés.

Parfois, lorsque le disciple se sent bousculé dans ses retranchements égotiques, le Maitre qui était mis sur un piédestal, pour ses connaissances et sa sagesse, est alors descendu en flèche, perçu comme la ‘mauvaise mère ou le mauvais père’.

 

Bien que le rôle d’un Maitre spirituel soit de baliser la Voie et de guider le disciple dans son cheminement intérieur, et non celui d’un psy, Il peut tout de même pointer du doigt le transfert et permettre à l’élève de regarder ce qui est en train de se jouer intérieurement, ce qui permettra au disciple de voir clairement toutes ces histoires passées qu’il se raconte encore, collant et déformant la réalité présente. Le travail ne pourra se faire qu’à condition que l’esprit du disciple ne soit pas trop voilé et que son coeur ne soit pas trop fermé, car si c’est le cas il sera incapable de percevoir quoique ce soit et restera camper sur sa position égo-centré et dans son illusion.

 

Parfois, ce genre de difficulté entraine alors la rupture du pont entre l’enseignant spirituel et l’élève, qui ne pourra plus rien recevoir de l’enseignant et s’empressera de trouver une autre figure parentale parfaite, en tous cas au début de la relation.

 

Il me semble donc très important de régler ses difficultés psychiques, avant ou en même temps, que d’entreprendre une quête spirituelle authentique et de suivre l’enseignement d’un Maitre spirituel.

 

 

Bien qu’une analyse psychologique et l’engagement dans une voie spirituelle ne se situent pas sur le même plan de conscience, dans les deux cas, il s’agit toujours de « se » connaitre soi-même. Psychologie et spiritualité ont une histoire commune : Quel que soit le chemin, pour trouver un sens à sa vie et vivre en alignement intérieur, tête, coeur et mains (actions), il faut faire la vérité sur soi. Car le travail de l’intime conduit au décentrement, à sortir de soi.

Ce que disait déjà l’inscription au fronton du temple d’Apollon de Delphes : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux ».

 

 

Swami Dharmapriyananda Saraswati

 
 
 

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