Pourquoi être végétarien?

Chers amis, je vais aborder un sujet qui dérange souvent, et il est possible que je ne me fasse pas beaucoup d’amis en publiant ce texte, mais c’est une valeur qu’il me tient à coeur de partager.

Lorsque j’étais enfant, je pleurais devant le steak dans mon assiette, en pensant à l’animal qui avait été tué. Un peu plus tard, j’ai cessé définitivement de manger mes amis les animaux et ainsi de ne pas contribuer à leur souffrance. Il y-a quelques années, en arrivant en Aveyron, j’ai cesser de consommer des laitages en prenant conscience de la souffrance animale cachée derrière l’élevage et le commerce du lait, telles que la reproduction et la production intensive, les petits enlevés tôt au pis de leur mère pour être engraissé et finir dans nos assiettes.

En Inde, le végétarisme, largement répandu, est basé sur ‘Ahimsa’ ‘la non violence’. De nombreux arguments en faveur d'un régime végétarien, pour une meilleure santé par exemple, peuvent être valables, mais la valeur de base est ‘Ahimsa’.

Souvent, on me rétorque: « mais pourquoi y a-t-il plus d’himsa (violence) dans le fait de manger un steak qu'une courgette ?

Chaque forme de vie nécessite une nourriture quelconque. Une forme de vie se nourrit d'une autre. Ce qui est une tragédie pour la gazelle est le dîner du lion. Alors, pourquoi n'est-il pas acceptable pour un être humain de manger aussi de la viande ? Parce qu'un être humain n'est pas dans la même catégorie de conscience que le lion mangeur de gazelle ou le chat mangeur de souris et d’oiseaux.

Ce qui fait le diner d’un animal est instinctif et non discriminé. Ce n'est pas le cas pour l'être humain dont le niveau de conscience met en jeu du discernement pour son mode de vie, y compris le besoin de nourriture.

Tout les êtres vivants souffrent et essaient de rester en vie, y compris les animaux et les plantes. Cependant, il est également clair que les créatures du règne animal sont plus proches des êtres humains que les plantes en étant conscientes des menaces qui pèsent sur leur vie et en luttant pour rester en vie. La souffrance des animaux est perceptible, ils s'enfuient lorsqu'ils savent que quelqu'un essaie de les attraper. Lorsqu'ils sont pris, ils luttent et pleurent. Par conséquent, on ne peut que prendre conscience qu'ils ne veulent pas être blessés et qu'ils veulent vivre. Aucun animal ne veut être le dîner de quelqu’un. Puisque l'on ne veut pas être le repas d'un animal, il ne faut pas faire d'un animal son repas.

Egalement nous pouvons constater que nombreuses plantes produisent des fruits qu’elles abandonnent comme nourriture pour d'autres formes de vie, sans abandonner leur propre vie. De plus les plantes semblent avoir une appréciation moins consciente de toute menace ou préjudice pour elles-mêmes que les animaux.

Si nous voulons absolument consommer des animaux, nous devrions nous comporter comme les animaux carnivores, chasser et tuer nos proies à mains nues, nous exposant ainsi à la possibilité d'être le dîner de quelqu'un tout en cherchant d'autres créatures pour notre propre dîner.

Soyons conscient de nos actes!

La prise de conscience et le discernement font partie de l’intelligence mise à disposition de l’Homme, ainsi il a la responsabilité de respecter le Dharma ‘l’ordre universel’ pour son mode de vie, dont le choix de sa nourriture.

Certains objecteront peut-être que je ferais mieux de me préoccuper de la misère des hommes plutôt que de me soucier des animaux. Mais l'un et l'autre ne sont pas incompatibles et souvent, cet argument n'est généralement qu'un moyen de ne s'inquiéter de personne, ni des animaux ni des hommes.

La prise de conscience et le discernement font partie de l’intelligence mise à disposition de l’Homme, ainsi il a la responsabilité de respecter le Dharma ‘l’ordre universel’ pour son mode de vie, dont le choix de sa nourriture.

« Peut-être que demain, l'idée d'asservir les animaux à la volonté humaine ne sera qu'un souvenir tragique de notre histoire. » Mathieu Ricard

Love & Blessings to all

Swami Dharmapriyananda