Sommes nous le corps ou la conscience?

De nombreux enseignements non-dualistes s’appuient sur l’idée que nous sommes exclusivement une conscience illimitée et non le corps.

À l’opposé, les matérialistes ont tendance à croire en l’idée selon laquelle nous ne sommes que le corps-pensant et que la conscience est une activité cérébrale.

Peut-être n’avons-nous pas besoin de nous situer d’un côté ou de l’autre de ces divisions conceptuelles.            

Peut-être pouvons-nous nous situer simplement dans l’instant.

Que vivons nous en ce moment?

À l’Écoute profonde de ce moment, trouvons-nous une frontière réelle entre l’intérieur et l’extérieur de nous-mêmes, où-bien cette limitation n’est que conceptuelle? Il peut y avoir un profond sentiment de fluidité, d’ouverture, d’espace. De même, quelque soit l’endroit où nous nous trouvons et le moment, ne sommes nous pas toujours là en cet instant?

Si nous sommes vraiment attentif, nous pouvons gouter au sentiment profond d’Être, indivis, omniprésent, sans limite, embrasant l’univers entier.

Cependant, en étant vraiment sincère avec nous-mêmes, nous ne pouvons pas nier un certain degré d’identification à la personne singulière, se manifestant occasionnellement selon les besoins.

Elle peut disparaître complètement dans de nombreux moments où elle n’est pas nécessaire sur le plan fonctionnel, mais elle ne sera jamais totalement absente tout le temps. Nous ne pouvons pas nier le corps indispensable à cette vie terrestre, mais en même temps, nous ne pouvons pas nier la pure Présence illimitée que nous sommes.

Ne pouvons-nous pas vivre en bonne entente entre terre et ciel? La vie terrestre, incarnée, est indispensable pour retrouver et gouter notre ciel intérieur, présent en cet instant même.

Lorsque notre ciel illumine notre terreau humain, non une fois pour toute, mais à chaque instant vécu pleinement, alors la vie a une saveur incomparable de complétude et de liberté.

Much Love to All

Swami Dharmapriyananda